vendredi 7 novembre 2008

5 semaines en bateau

Contrairement aux personnages de Jules Verne, je ne pense pas avoir risqué ma vie lors de ce périple dans les eaux néo-zélandaises. Par contre, j’y ai découvert un monde peuplé d’étranges animaux, plus ou moins effrayants, et des hommes dont le mode de vie n’est pas des plus communs.

1 Giant petrel, oiseau très agressif

2 Thresher shark

3 Sunfish

J’ai embarqué sur le "Professor Mykhaylo Aleksandrov", navire ukrainien de 104 mètres employé par une compagnie néo-zélandaise. L’équipage était 100% ukrainien, majoritairement de Crimée. Ils travaillent 6 mois sur ce bateau puis rentrent chez eux en Ukraine pour 6 mois , avant de reprendre la mer. Des gens très sympas et chaleureux. Le seul gros problème pour moi a été que l’immense majorité d’entre eux ne parlait que russe ; rendant toute discussion limitée et laborieuse... Pour ce qui est de se consoler en regardant des films, j’ai assez vite laissé tomber. Autre difficulté liée à la culture ukrainienne, l’alimentation : féculents + poissons ou viandes blanches fris !!! Légumes et fruits, connaissent pas !!! Boisson favorite, la vodka bien sûr. Cependant, pas d’alcool à bord donc je n’ai même pas pu en profiter. J’ai seulement pu découvrir un breuvage assez sucré qui doit plus ou moins être de la vodka en début de fermentation. Je pense d’ailleurs que la vodka est ce qui manque le plus à l'ensemble de l'équipage (avant même leurs femmes ?!). D’ailleurs, comme ils rentrent en Ukraine dans quelques jours maintenant, ils ne parlaient que de cela : rentrer au pays, empocher l’argent et picoler de la vodka!!! Quant au confort offert par le bateau, ce n'était pas un palace 5 étoiles mais pas de quoi se plaindre non plus.

1- le bateau de survie (ouf, pas besoin de s'en servir)

2- ma cabine (qui a dit que c'est le bazar ? Laure, évidemment !!)

3- un petit coucher de soleil

Côté travail, en tant qu’observateur, j’étais à bord pour estimer la quantité des captures à chaque coup de chalut, espèce par espèce (principalement le maquereau et le Kingfish), et faire des prélèvements biologiques pour des scientifiques. Je prenais dans chaque chalut un échantillon de maquereaux, je déterminai l’espèce (il y a 3 espèces de maquereau ici), mesurais la longueur du poisson, l’étripais pour voir si c’était un mâle ou une femelle (et à quel stade de maturité) et enfin je lui ouvrais la tête pour prendre les otolithes, petits os qui permettent de déterminer l’âge de la bête. Bref, je leur faisais une carte d’identité avec une méthode que l’on peut qualifier de barbare !!!


1-chalut vidé dans les calles

2-mon "bureau"

3- femmelle, stade 3

Pour les amoureux des chiffres, le bateau faisait 104m, avec une puissance de 7000 chevaux. Lors de ce périple, j’ai observé environ 70 espèces de poissons. Le plus gros coup de chalut fut de l’ordre de 75 tonnes (et oui, cela fait pas mal de poissons !!!).

Pour les historiens, Professor M. Aleksandrov est un académicien russe qui a notamment travaillé pour améliorer la sécurité à bord des navires. Il est mort en 1993, année de naissance du bateau sur lequel j’étais.

Je ne sais pas quand sera mon prochain périple, mais en attendant, je savoure un peu mon retour sur terre et mes retrouvailles avec Laure (5 semaines, c’est vraiment long même si j’ai pu l’appeler quelques fois) et je fais une cure de salades, tomates, fraises… L’été approche ici et avec lui, les bons fruits bien juteux et sucrés. Vivement les cerises !!!

Aller, encore un jeu-devinette (et on augmente la difficulté): qui peut me trouver le nom de cet albatros et de ce poisson avec une ventouse sur la tête ?

dimanche 2 novembre 2008

Pukeko

Je crois que nous vous avions déjà présenté le Pukeko au début du voyage. Mais voici un retour sur image parce c'est l'une des originalités de la campagne néo-zélandaise, qu'on ne se lasse pas de sa drôle de démarche, et puis parce que je suis sûre que ça fera plaisir à Lilas (et non, Lilas, je ne pourrais pas te ramener un bébé Pukeko dans mes bagages...).



Et ici pour la seconde (parce que je tiens à l'objectivité de ce blog)

PS : regardez-les en High Quality, c'est quand même 'achement mieux

 

pour voir